au chai
Premiere mise en bouteille
De bon matin, et après avoir vérifié notre check-list dans la voiture de Tof (bonnets : ok, planches : ok, tréteaux : ok, vis et visseuse : ok, bout de tuyau : ok...) nous voilà donc partis pour le chai sous un soleil radieux et un grand ciel bleu .
Le temps de décharger les planches et tréteaux pour mettre en place nos tables, nous nous retrouvâmes subitement confrontés à notre premier gag de la journée : dans la fameuse check-list, nous avions tout simplement oublié... les bouchons, ce qui peut s'avérer fort gênant pour coucher les bouteilles dans le palox.

Quand on n'a pas de tête, on a de l'essence (autant pour notre bilan carbone). Voici donc Tof reparti chercher les bouchons et Valérie vissant les planches sur les tréteaux, passant un dernier coup de balai, sortant les premières bouteilles de leur palette, et raccordant la tireuse manuelle au garde-vin.
Tout était finalement prêt lorsque Tof reparut, bouchons en main et nous pûment alors amorcer les becs de la tireuse. Enfin, un seul bec pour commencer, car nous ne savions pas à quelle vitesse nous allions pouvoir travailler à deux.




Nous faisions notre petit bonhomme de chemin lorsque Denis ariiva à 12h30, rapidement suivi par Lu et Vince. A partir de ce moment là, la production quitta son caractère artisanal pour atteindre rapidement un rythme infernal... Avec Valérie et ses deux becs , Vince concentré au passage de bouteilles, Lu hyper motivée à la boucheuse et deux Monsieur Muscles à la paloxisation... et là surgit le deuxième gag de la journée : les bouteilles ne semblaient remplir complètement le fond du palox... Mais au fait, comment ça se remplit un palox ? Après avoir tourné et retourné les pauvres petites bouteilles dans tous les sens, Denis se résolut à appeler son joker, j'ai nommé Michel "notre maître à tous", qui lui expliqua gentiment comment positionner les flacons pour optimiser le palox. Rassérénés, nous mîmes le garde-vin de 5 hl KO pour l'heure du goûter. Oh que c'est beau la transformation d'un petit garde-vin tout vilain en 672 ravissantes bouteilles d'un joli rose framboise...



C'est donc heureux, perclus de crampes au dos mais ravis, que nous rentrâmes à la maison avec dans la bouche la douce saveur du travail bien fait... et celle de notre premier rosé de Malbec 2009 !

Un grand merci à Tof pour ces belles photos !
Oh les beaux bouchons !!!
Les bouteilles doivent arriver juste avant le Père Noël, et nous devrions récupérer une tireuse et une boucheuse d'ici peu. Ça se précise et on sait à quoi nous allons occuper nos journées libres entre Noël et Nouvel An. J'en connais quelques uns qui vont être mis à contribution lors de leur séjour chez nous en cette fin 2009 ;-)
Ils sont beaux n'est-ce pas ! Un grand merci à Gilles pour le design...

Le 2009 (enfin une partie...) est en barriques


Les barriques ont été nettoyées, méchées et rincées avant d'y entonner (non sans 2 ou 3 beaux geysers de vin dus à notre manque de maîtrise du robinet à entonner) le Malbec 2009 que nous souhaitons élever séparément.


Léa nous a bien aidés (son école étant fermée pour cause de Grippe A) en ouillant les barriques. Elle est devenue très habile avec l'entonnoir et le pichet.
Il ne nous reste plus maintenant qu'à prendre livraison de 15 barriques supplémentaires pour y loger les 50 hl du 2009 (Assemblage Merlot-Malbec-Cabernet). Et après tout ça, il deviendra difficile de bouger un petit doigt dans le chai qui sera plein comme un oeuf...


Nous voudrions boucler tout cela rapidement avant la reprise des travaux à la vigne programmée début janvier avec la taille et les premières démarches de commercialisation.
Degustation d'assemblage 2008
Résultat des courses pour notre millésime 2008 :
Bossuet enfonce toutes les autres marques, et de loin. Vient ensuite Taransaud un cran en dessous mais les barriques Saury nous ont beaucoup déçus. On a presque l'impression qu'elles n'ont eu aucune influence sur le vin (ce qui est également arrivé chez d'autres amis à nous). Nous avions également une barrique de chêne américain de 2 vins qui imprime malgré tout encore très fortement la vanille (1 seule sur 15 heureusement...)
Après essai, l'assemblage de la totalité est intéressant, ce qui tombe bien puisque nous ne disposons que de 35 hl.
En revanche, compte tenu de notre emploi du temps un peu chargé pour cette fin d'année et des délais de livraison des bouteilles et des bouchons, nous risquons de reporter la mise en bouteilles à début 2010.
A part cela, nous avons eu cet après-midi la visite du banquier pour faire le point sur l'année et discuter des projets à venir. Il semble avoir apprécié le rosé encore en cuve...
Ce WE, nous avons prévu l'écoulage et le décuvage de la dernière cuve. Après, nous nous occuperons de finaliser l'étiquette et de nous mettre complètement à jour sur le plan administratif avant de démarrer le millésime 2010 !!!

Les malos sont finies !!!
La dernière cuve devrait être décuvée ce WE et juste après la mise en bouteille du 2008, nous mettrons le 2009 en barriques pour quelques mois.
Le rosé 2009 (qui est un véritable délice et une petite gourmandise... je me vois déjà l'été prochain, le buvant frais avec des copains à l'ombre d'un grand arbre avec un petit filet de rouget grillé posé sur une tartine de pain de campagne recouverte d'un compote de tomates aux échalotes et une assiette pleine de fines tranches de jambon de Bayonne...), le rosé 2009 donc, écrivais-je avant d'être interrompu par ma digression oeno-gastronomique, sera quant à lui mis en bouteille tout début 2010. Il n' y en aura que 1200 bouteilles avec la particularité d'être fait de Malbec au deux tiers (et de Merlot pour le tiers restant) et il sera vendu sous l'appellation "Bordeaux Rosé".
Voilà, côté chai. Demain Valy participe à une formation sur la BioDynamie (étape logique après le Bio ?) pour découvrir cette méthode un peu mystérieuse de travailler entre autres en fonction de la position des planètes. J'avoue personnellement avoir du mal à y "croire", mon esprit cartésien bloquant parfois sur certaines notions qui me semblent un peu "ésotériques". Mais il y a toujours du bon à prendre, et l'objectif est surtout de comprendre comment fonctionnent nos sols, leur environnement et les vignes qui poussent dessus pour aider à développer une faune et une flore qui nous permettra de limiter au maximum l'utilisation de produits de traitement qui, même s'ils sont Bio n'en restent pas moins des produits dont nous souhaiterions nous passer... Valy vous racontera tout ça...
On vous met une copie des résultats d'analyse de la dernière cuve et des 2 barriques vinifiées "100 % à la main"... pour les spécialistes et /ou ceux que cela intéressent...

Ecoulage, decuvage, pressurage, nettoyage...
Mais nous nous en sortons et nous en voyons le bout. Nous devrions décuver la 3ème cuve le WE prochain, mais tout cela se fait un peu en jonglant avec les contenants. Notre chai est clairement trop petit, mais comme nous n'avions rien d'autre, on s'en contente. Quelques photos pour illustrer tout ça.






J-1, à demain
7h15 : départ de la maison
08h00 : intervention EDF au chai pour nous poser le triphasé 380 volt
10h00 : Passage au labo SBO pour déposer les échantillons de jus
11h00 : Passer chez Maguette DUFAY récupérer les 10 kg de viande de boeuf commandés pour les vendangeurs
13h00 : Récupérer Philippe à la gare de Bordeaux
14h30 : Récupérer la camionnette de location
15h30-16h00 : Filer chez Kiloutou pour charger le groupe électrogène dans le camion
17h00 : Déposer le tout au chai, renettoyer le cuvon et charger la camionnette pour le samedi (cagettes, bouteilles d'eau, sécateurs,...)
19h30 : Retour à la maison...
Demain, c'est donc moi qui m'occupe des filles...
Allez zou, au lit, parce que dans les heures qui viennent je sens que l'on ne va pas beaucoup dormir...
Denis
J-4, temps grisâtre ?
Ce qui nous soucie un peu plus, ce sont les prévisions météo : au mieux temps grisâtre samedi, voire pluie... Mais à chaque consultation (c'est à dire toute les 2 heures...), les prévisions changent. En tout cas, les courageux vendangeurs devront penser à prendre des bottes en caoutchouc et un Kway...
J-7, le calme avant la tempête ?
Aujourd'hui, nous avons porté au laboratoire un échantillon des jus (obtenu en passant au presse-purée des baies ramassées aléatoirement sur les parcelles de Malbec et de Merlot ) . Les résultats sont arrivés ce soir par mail : pour faire simple, ce sera meilleur que l'an dernier (qui a dit c'était pas dur ?) et il y a en gros une semaine d'avance (ça tombe bien on vendange un semaine avant l'an dernier...). On fera une autre analyse la semaine prochaine pour décider sur quelle parcelle nous démarrons, car rien n'est vraiment arrêté. Le rosé que nous voulions faire par "saignée" de la cuve de rouge, va probablement se faire par pressurage direct des raisins, ce qui suppose que nous achetions d'ici là un petit pressoir. Un truc de plus à faire...


Le chai quant à lui est quasiment prêt,. Valy a réussi a remonter toute seule le piston du fouloir/égrappoir (mon côté macho roi de la mécanique en prend un coup...), elle a tout nettoyé du sol au plafond (ou presque parce que j'ai "repeint" les murs et le plafond en les aspergeant de vin durant un entonnage au cours duquel je me suis légèrement laissé bercer par le doux ronron de la pompe qui n'a même pas su s'arrêter toute seule quand la barrique était pleine, on ne peut vraiment faire confiance à personne...), monté des étagères, rangé tout ce qui trainait... elle a graissé les ciseaux de vendanges, vérifié les cagettes, nettoyé les barrique prévues pour les vinifications et changé de place le garde-vin de 5hl grâce aux gardes vins que tonton André nous a prêtés...
Le gros chantier "surprise" sera la mise en oeuvre du 380V triphasé par EDF qui devrait nous éviter le recours au groupe électrogène. Les travaux sont prévus le 18 septembre, c'est à dire... la veille des vendanges... donc, rien n'est sûr !
En fait, dans cette période pré-vendanges, c'est aussi dans nos têtes que nous courons pour imaginer, prévoir, planifier, évaluer, estimer, bref préparer tout ce qui va se passer et pour que tout se déroule le mieux possible. Nous refaisons mentallement le planning, nous comptons et recomptons les vendangeurs volontaires, planifions les chambres, organisons les déplacement en fonction du nombre de places dans les voitures, nous calculons le nombre de bouteilles d'eau, de baguettes de pain, de tranches de jambon, de pots de foie gras (ça c'est pour attirer les derniers récalcitrants...)... dont il faudra prendre livraison au Marché des Capucins pour nourrir tout ce petit monde. Tiens, j'y pense en écrivant, il faudra aussi racheter du café et du Coca pour un certain Luxembourgeois...
Demain, nouvel épisode, J-6....